Abominable, comme j’ai mal à la tête

Mon cerveau ricoche sur les parois de mon crâne en résonance avec la techno qui nous vrille le corps. Nous... Je ne suis pas seul.

Mes paupières mettent un temps infini à se décoller de mes yeux, ça me permet de regarder le décor. Le plafond est à droite, le plancher à gauche, tout près. Je suis vautré par terre, la méchanceté du sol me rentre dans la mâchoire, mes fringues salies de sueur (de sang ?) me scient la peau et j’ai envie de vomir. Je ne suis pas bien... Bordel, qu’est-ce qu’il y avait dans ce whisky ? Je n’arrive plus à me souvenir de rien, plus rien de cohérent, c’est le chaos dans ma tête comme dans la musique, tout tourne sans cesse, je n’arrive pas à garder mes yeux fixés sur quelque chose de net. Mais où est Alex ?

Fixée au plancher de gauche, une table de métal chromé est entourée de tabourets. Ce métal me rappelle que nous sommes enfermés. Nous... Je ne suis pas seul. C’est vrai... Quelqu’un est accoudé à la table, à moitié effondré, sa chemise à jabot sale et son Jean déchiré, une montre fêlée à son poignet. Fêlée comme son crâne de beau gosse, car il est aussi défoncé que moi, ce pauvre Joey. Je ne vous avais pas dit qu’il s’appelait Joey? Joey... Je prononce, je marmonne deux-trois fois ce nom, ma langue ressemble à un bon bout de cuir desséché dans ma bouche, je crois que je vais vomir. Ça ne va vraiment pas... Bordel, comment j’ai pu en arriver là ? Il faudrait peut-être essayer de retrouver le Début de tout ça...

Comment tout a commencé...

Les mots soulignés renvoient aux paragraphes homonymes. Let’s go !





Retour...